1. Le marché « actions » reste une classe d’actif prédominante
+ 60 % en 5 ans : au cours des dernières années, les actions se sont nettement appréciées selon l’indice S&P 500. Les entrepreneurs investissent à hauteur de 19 % dans le marché « actions ». À la clé : d’appréciables plus-values potentielles. Dans ce contexte, pas étonnant que les actions cotées restent l’actif numéro 1 des portefeuilles. Cependant, la forte hausse de la volatilité, observée à partir de 2018, incite leurs détenteurs à une certaine prudence, qui s’exprime à travers la diversification de leurs actifs.
2. Les entrepreneurs investissent en priorité dans leur(s) entreprise(s)
Tous les entrepreneurs croient en leur bonne étoile. C’est pourquoi ils investissent une grande partie du patrimoine dans la création de leur société. Ils la connaissent sur le bout des doigts et sont confiants dans sa capacité à délivrer une meilleure performance que la moyenne du marché. Entre 2018 et 2019, la proportion du patrimoine investie est passée de 17 % à 19 %. Un mouvement imputable à la baisse des taux d’intérêts obligataires, qui font baisser le rendement global des portefeuilles.
3. Des taux bas qui encouragent une certaine diversification
Les taux d’intérêts sont bas et probablement appelés à le rester. Parmi les 19 pays où nous avons mené notre enquête, seuls 3 affichent des taux directeurs de 5 % ou plus : l’Inde, l’Indonésie et la Turquie. Dans 5 pays, ils sont compris entre 0 et 2 % et dans 8 autres pays, ils sont nuls ou négatifs. Cet état de fait est parfaitement intégré par les entrepreneurs, qui ont fait passer la part d’investissements obligataires au sein de leur portefeuille de 18 à 14 % en un an. Comment ces fonds disponibles sont-ils alloués ? De préférence au profit des titres de leur société, des investissements à l’étranger, d’autres entreprises non cotées, des investissements immobiliers et des achats de titres dans d’autres devises.
4. Le cash, un sentiment de sécurité financière
Les liquidités occupent encore 13 % des portefeuilles, contre 16 % l’année précédente. Les entrepreneurs sont très lucides sur leur absence de rendement, mais souhaitent rester attentifs aux opportunités d’investissement. Surtout, le cash est considéré comme faisant partie des actifs non risqués.
5. L’investissement durable doit encore faire ses preuves
70 % des entrepreneurs interrogés songent à augmenter la part de leur allocation consacrée à l’investissement durable. Ils ont compris que les investisseurs avaient un rôle à jouer dans l’impact environnemental des entreprises. Avec seulement 4 % des portefeuilles consacrés aux fonds responsables, il ne s’agit cependant pas encore d’une tendance de fond. Comment expliquer ce phénomène ? 71 % des entrepreneurs interrogés pensent qu’en choisissant des investissements durables, il leur faudra renoncer à une partie de leurs retours sur investissement. Néanmoins, 40 % d’entre eux pensent que sur une période de 5 ans ou plus, leurs gains pourront être équivalents, voire meilleurs que ceux des autres secteurs.
6. Le private equity, pour se soustraire à la volatilité des marchés
Taux bas et marché des actions cotées extrêmement volatile ne sont pas de nature à rassurer les entrepreneurs. Toujours intéressés par la vie et le développement des entreprises, ils vont chercher les plus-values dans les sociétés non cotées. Ils investissent volontiers, quitte à immobiliser des montants importants pendant de nombreuses années. Cette classe d’actifs leur permet non seulement de diversifier leur portefeuille, mais aussi de se soustraire aux aléas des marchés financiers.
7. L’immobilier, l’attrait des fonds spécialisés
L’immobilier est un actif tangible, qui protège contre un éventuel retour de l’inflation et qui procure des revenus réguliers. Il répond à un grand nombre de critères des investisseurs et les entrepreneurs à hauts revenus ne s’y sont pas trompés. Ils sont 73 % à investir de façon régulière dans cette classe d’actifs. Face à la montée des incertitudes de marché, une progression significative de la part d’immobilier dans les portefeuilles est envisageable. Elle devrait passer de 10 à 18 % des actifs détenus. Si les entrepreneurs privilégient la détention en direct, ils s’intéressent en 2020 aux fonds spécialisés ou aux club deals, ces opérations qui regroupent un petit nombre d’investisseurs. Les fonds spécialisés leur permettent notamment de diversifier leurs actifs immobiliers et surtout d’investir à l’étranger en s’appuyant sur l’expertise de spécialistes, avec la perspective d’un meilleur retour sur investissement.
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