Pourquoi était-il important de négocier ce nouvel accord sur la diversité et l’inclusion ?
Claudine Quévarec : Depuis plusieurs années, BNP Paribas mène, dans le cadre d’accords d’entreprise périodiquement renégociés, une politique volontariste en faveur de l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes et de la diversité. A l’échéance des deux derniers accords signés en 2016 sur la diversité et sur le « contrat de génération », nous avons souhaité un accord unique sur la diversité et l’inclusion intégrant les dispositifs de fin de carrière. Signé en juillet dernier avec le SNB-CFE/CGC, cet accord est conclu pour 4 ans.
Pourquoi avoir dénommé cet accord « Diversité et inclusion » ?
Caroline Courtin : Ce nouvel accord consolide et enrichit nos engagements en faveur de la diversité et de l’inclusion ; il instaure de nouveaux dispositifs destinés à permettre à chacune et à chacun de se sentir pleinement respecté et intégré. Depuis 2016, la société et la législation ont évolué en France et des collaborateurs expriment de nouvelles attentes, par l’intermédiaire notamment des organisations syndicales. Le Groupe a également engagé de nouvelles actions visant notamment à lutter contre le sexisme ou à accompagner les victimes de violences conjugales et intra familiales. Il nous paraissait important de consolider tout cela dans le nouvel accord.
Ce nouvel accord consolide et enrichit nos engagements en faveur de la diversité et de l’inclusion.
Quelles sont les principales avancées ?
C.Q. : Elles sont de plusieurs natures car l’accord est très complet. Il traite de cinq grands thèmes : la gouvernance de la diversité au sein de BNP Paribas, la diversité d’origine, la lutte contre les discriminations, l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes et l’accompagnement de la transition entre activité professionnelle et retraite. Sur ce dernier point, un nouveau dispositif de retraite progressive d’entreprise a été créé et le nombre de bénéficiaires du dispositif de mécénat de compétences a été porté à 150 par an. Dans le domaine de l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes, de nouveaux objectifs chiffrés de promotion de femmes ont été fixés. Des indicateurs ont également été prévus pour renforcer le suivi et la transparence sur l’utilisation des enveloppes spécifiques prévues par l’entreprise pour la promotion des femmes et la correction d’écarts injustifiés de rémunération.
L’accord comprend également un dispositif innovant en matière d’accompagnement de la parentalité. Qu’en est-il exactement ?
C.C. : Le Groupe a toujours été attentif à l’accompagnement de l’arrivée d’un enfant, avec des dispositions plus favorables que la réglementation en matière de congé de maternité, congé d’adoption et de congé de paternité. Le nouvel accord s’attache à prendre en compte toute la diversité des situations parentales. Il prévoit ainsi, lorsqu’un collaborateur ou une collaboratrice accueille un enfant et ne remplit pas les conditions d’un congé d’adoption ou de maternité, qu’il ou elle bénéficie d’un congé rémunéré d’accueil d’un enfant de 30 jours. C’est une belle avancée qui nous situe parmi les entreprises les « mieux disantes » ; nous pouvons par ailleurs nous réjouir de l’allongement à venir du congé paternité. Enfin, au-delà de l’accord lui-même, chacun de nous, par sa bienveillance et son ouverture, peut contribuer à créer un environnement inclusif.