Des étudiants dépendants de « petits boulots »
La vie n’a pas de prix, mais elle a un coût.
Selon l’Observatoire de la vie étudiante, le budget moyen mensuel d’un étudiant (sans compter le coût des études) s’élève à 684,50 euros, alors même que leurs ressources moyennes sont de 582 euros. Pour combler ce déficit, près de la moitié des 2,7 millions d’étudiants en France cumulait un ou plusieurs emplois en plus des études, en 2019.Ces revenus complémentaires, hors bourses, aides publiques ou familiales, sont le plus souvent consacrés à des dépenses de première nécessité comme l’alimentation ou le logement. Malheureusement, avec la crise sanitaire qui frappe le pays, les activités rémunérées (baby-sitting, restauration, vente, soutien scolaire) ont été mises à l’arrêt, le plus souvent en dehors du mécanisme de chômage partiel. La situation financière des étudiants pourrait encore s’aggraver car les traditionnels « jobs d’été » et autres emplois saisonniers, très prisés des étudiants, risquent de subir également la baisse d’activité et de consommation.
Alimentation, loyer, Internet… Les principales difficultés des étudiants
Pour les étudiants toujours en résidence étudiante et ne pouvant pas compter sur une aide familiale pour leur alimentation et leur loyer (comme pour les 13 % d’étudiants étrangers) la situation devient donc complexe. Trois postes de dépenses concentrent les principales difficultés :l’alimentation, d’autant plus que les services de restauration universitaires subventionnés ont fermé leurs portes, le loyer, l’accès à Internet, parfois difficile et pourtant indispensable pour suivre un cursus à distance et passer les examens de fin de semestre.
Des initiatives prises pour soutenir les étudiants précarisés
Le gouvernement a annoncé la mise en place de mesures d’aide aux étudiants en situation de précarité, comme la prolongation des bourses et la création d’un fonds de 10 millions d’euros consacré aux aides spécifiques d’urgence. De plus en plus d’étudiants dépendent désormais de bons d’achats (pour les produits alimentaires et d'hygiène) distribués par les instances étudiantes. À l’Université de Tours par exemple, 70 % des demandes d’aides d’urgence en ligne concernent des bons d’achat et les demandes de prêt d’ordinateur explosent. Certaines régions prennent en sus des dispositions spécifiques, à l’instar de la région PACA où une prime de 1 000 à 1 300 euros sera versée aux étudiants des filières sociales et sanitaires mobilisés dans la lutte contre le Covid-19.
Le soutien de BNP Paribas
Dans le contexte particulier de la crise sanitaire du Covid-19, le Groupe BNP Paribas a pris trois nouveaux engagements afin d’aider ses clients étudiants et apprentis. Ces dispositifs sont sans frais et permettront d’apporter des réponses concrètes aux difficultés rencontrées :
- Report de crédit étudiants / apprentis
Ce dispositif est ouvert à tous les jeunes bénéficiant d’un crédit étudiants / apprentis en cours d’amortissement, y compris les jeunes actifs. Grâce à ce report, les clients concernés ont la possibilité, à tout moment et quelle que soit l’antériorité du crédit, de suspendre sans frais le paiement des mensualités en cours et ce jusqu’à six mois (trois mois, renouvelables une fois).
- Lancement d’un nouveau crédit étudiants / apprentis
Ce crédit, plafonné à 5 000 € sur 60 mensualités, est à un taux de 0 %, sans garantie ni frais de dossier. Il est assorti d’une période de différé jusqu’à 12 mois.
- Elargissement de l’accès à Campus Services
Tous les étudiants de 18 à 24 ans auront accès à la plateforme Campus Services, qui rassemble 11 services de 11 startups partenaires. Ces services accompagnent les jeunes dans leur vie étudiante et dans l’entrée dans la vie active, par exemple en permettant de s’entraîner à distance pour réussir ses examens, en proposant des services d’apprentissage de langues étrangères, un entrainement à l’examen du code de la route, etc.
Un plan d’urgence de 50 millions d’euros
Outre ces trois mesures, BNP Paribas a mis en place un plan d’aide d’urgence Covid-19 de plus 50 millions d’euros, à travers notamment une suite d’actions visant par exemple à favoriser le bon déroulement de la scolarité des élèves malgré le confinement ou à limiter la fracture numérique.En France, BNP Paribas a ainsi fourni plus de 2 000 ordinateurs permettant aux jeunes de poursuivre leurs études dans le cadre du confinement.Dernier exemple en date, BNP Paribas a apporté un don de 80 000 euros à l’association « Article 1 » en faveur de l’égalité des chances. L’association pourra ainsi intensifier ses actions à destination des étudiants boursiers ou fragilisés par la crise sanitaire et lutter contre les risques de décrochage scolaire.