« Une banque est toujours ancrée dans un territoire et BNP Paribas est très présent en milieu urbain. Il est donc, naturel que le Groupe et ses équipes de proximité soient engagés dans les banlieues, qui sont des territoires riches de talents et d’énergie. En outre, une banque travaille sur le long terme. Et la bonne santé de la société favorise le long terme. »
Antoine Sire, Directeur de l’Engagement d’entreprise de BNP Paribas
Au cœur du Projet Banlieues, dès le début, la confiance en l’action locale
En 2005, des émeutes secouent les banlieues françaises et les quartiers défavorisés en particulier. Ces événements révèlent des dysfonctionnements majeurs dans ces quartiers pourtant riches de leur jeunesse, de leur dynamisme et de leur mixité culturelle : des accès à l’emploi et à l’éducation qui se font rares, des opportunités qui s’éloignent et avec elles, la frustration de ne voir advenir une société plus inclusive. Les moins de 30 ans, en quête d’avenir, sont particulièrement touchés.
BNP Paribas est très présent en banlieue par son réseau d’agences. En outre, les années 2005 et 2006 correspondent à la période où le Groupe est en train de devenir le 1er employeur privé de Seine Saint-Denis, notamment du fait de l’implantation de ses équipes IT à Montreuil et du siège social de son métier « Titres », BNP Paribas Securities Services à Pantin. Ceci va naturellement conduire le Groupe à se rapprocher des acteurs de terrain (associations locales, commerçants, entrepreneurs, etc.) au moment où les difficultés des Quartiers Prioritaires de la Ville (QPV) apparaissent nettement. Fort de sa présence au plus près du terrain et face à l’urgence, les forces vives du Groupe se mobilisent afin de lutter prosaïquement, pragmatiquement, contre l’exclusion sociale. La Fondation BNP Paribas lance ainsi fin 2005 le Projet Banlieues, structuré autour de l’accompagnement financier et humain d’associations locales. Ces dernières, pour être éligibles, doivent agir en faveur de trois champs d’action : l’éducation, l’emploi et l’amélioration du vivre ensemble.
La démarche choisie, orientée vers l’amélioration concrète, tangible du quotidien pour les populations concernées, est la suivante : grâce à la connaissance du terrain et aux compétences métier du Groupe, identifier les acteurs locaux de la solidarité et les aider à se développer.
« Lorsque les événements dans les banlieues ont éclaté en 2005, il nous a semblé de notre responsabilité de tisser des liens encore plus forts avec les quartiers, et particulièrement de soutenir leur jeunesse face à tous les obstacles qui s’opposaient à leur bonne inclusion dans la société. Banque fortement implantée dans les banlieues, nous avons mis en place dans le cadre de notre Fondation et grâce à l’engagement local de notre Banque de Détail en France, un « Projet Banlieues » qui soutient la création d’activité économique et le développement du lien social dans ces quartiers avec un fort accent mis sur la jeunesse. A travers ce Projet, nos collaborateurs démontrent chaque jour les valeurs de solidarité qui sont les-leurs et leur attachement aux territoires dans lesquels ils travaillent. »
L’exigence d’une démarche collective incluant petits et grands acteurs
Dès le départ, la conviction du Groupe est claire : la réussite d’une telle initiative suppose l’articulation des moyens de la Fondation avec des métiers de BNP Paribas présents sur le terrain et avec des associations locales, des instances territoriales et municipales et bien sûr des bénéficiaires finaux. Cette structuration à tous les niveaux d’intervention fait toute la richesse et la réussite du Projet Banlieues.
Dès sa création, le Projet Banlieues embarque, pour l’action à l’échelle nationale, deux partenaires associatifs historiques du Groupe : l’Adie et l’Afev. Le premier agit en faveur de l’emploi via le microcrédit et l’aide à la création d’entreprise, le second œuvre en faveur de l’éducation grâce à l’entraide intergénérationnelle, en accompagnant les élèves en difficulté en s'appuyant sur un réseau d’étudiants bénévoles.
En outre, et c’est là sa plus grande originalité, le Projet Banlieues se dote d’un important volet local grâce à des associations de proximité et des équipes du Groupe engagées sur le terrain.
Éducation, emploi et vivre ensemble, les trois domaines d’action du Projet sont bien présents dès 2005 et se déclinent en centaines d’initiatives locales : soutien scolaire, cours de français et langues étrangères, alphabétisation, accueil de familles défavorisées, formations vers l’employabilité, etc. Parmi les associations locales emblématiques des domaines d’action du Projet Banlieues et de sa couverture géographique nationale : La Marmite dans les quartiers nord de Bondy en région parisienne, La Clé à Lille ou encore Semailles à Avignon.
« L’idée, c’était d’aller à la rencontre des « petites » associations locales qui sont au cœur des quartiers et y effectuent un travail considérable pour le mieux vivre ensemble. Ce sont nos responsables locaux, qui sont allés sur le terrain, à la recherche et à la rencontre de ces formidables acteurs. » Jean-Jacques Goron, Responsable adjoint puis Délégué général de la Fondation BNP Paribas de 2001 à 2021.
L’idée, c’était d’aller à la rencontre des « petites » associations locales qui sont au cœur des quartiers et y effectuent un travail considérable pour le mieux vivre ensemble.
Chaque année un appel à projet est lancé. Le processus de soutien est simple. Les associations éligibles candidatent et les initiatives retenues reçoivent une enveloppe pouvant aller jusqu’à 5 000 € durant 3 ans. Elles bénéficient également de l’aide humaine et du mécénat de compétences des collaborateurs de BNP Paribas présents sur le terrain. Un véritable lien se tisse et facilite la concrétisation de chacun des projets.
La chaîne solidaire mise en place embarque donc une myriade d’acteurs engagés en faveur du même objectif inclusif.
« Le Projet Banlieues, c’est le désintérêt de soi au profit du bien commun. Mes équipes et moi étions très heureux et émus de voir la joie communicative de 50 jeunes issus des Quartiers Prioritaires de la Ville de Mantes-la-Jolie à l’occasion d’un arbre de Noël que nous avions spécifiquement organisé pour eux. »
Vincent Le Drogo, actuellement Directeur du Territoire Finistère – Banque de Détail en France
Au fil des ans, des relations fortes se sont créées entre les équipes de l’Adie, de l’Afev, ou encore de Proxité et Entreprendre pour Apprendre (EPA), des acteurs associatifs locaux, des bénéficiaires et les équipes de BNP Paribas. Une multitude de belles histoires entrepreneuriales, pédagogiques et humaines, qui se vivent au quotidien.
Ce sont elles qui en parlent le mieux ! Des associations racontent le chemin parcouru avec l’aide du Projet Banlieues.
Un bilan dans un contexte inédit et des ambitions renouvelées
Le Projet Banlieues est avant tout une histoire collective au service de personnes et de talents. Cependant, les chiffres aussi témoignent du beau chemin parcouru, puisque BNP Paribas n’a cessé de renforcer son engagement dans les Quartiers Prioritaires de la Ville (QPV). En soutenant les entrepreneurs et les associations locales, le dynamisme des quartiers a été valorisé.
Au total, 750 000 personnes ont pu bénéficier du Projet Banlieues, grâce notamment au soutien financier du Groupe s’élevant à 26 millions d’euros sur ces 15 années, lesquels ayant permis de soutenir 900 associations. En 15 ans, La Fondation BNP Paribas a œuvré au déploiement de l’activité de l’Adie auprès de 16 antennes locales au sein des QPV (Clichy, Vénissieux, Toulouse, Saint-Etienne…) et l’Afev a ouvert 13 nouvelles antennes. Sur 3 ans, BNP Paribas a d’ailleurs dégagé plus d’un million d’heures solidaires pour l’Afev. Les projets soutenus par le Projet Banlieues touchent 80 % des personnes résidant dans les Quartiers Prioritaires de la politique de la Ville de France.
Le Projet Banlieues a contribué au cours des dernières années à changer des vies.
« Cet anniversaire nous permet de célébrer d’innombrables rencontres, projets individuels ou collectifs, efforts et réussites… Le Projet Banlieues a contribué au cours des dernières années à changer des vies. En revanche, les problèmes de société qui ont conduit à sa création demeurent entiers et nous avons décidé de renforcer notre action », affirme Michel Pébereau, Président de la Fondation BNP Paribas.
En 15 ans, le visage des banlieues a évolué et les manières de l’accompagner également. Cependant, les retards structurels, s’ils ont parfois changé de forme, ont les mêmes conséquences : taux de chômage élevé, retard éducatif, situations de précarité et d’isolement, barrière de la langue, difficulté à entreprendre, sentiment d’échec…
L’emploi et l’éducation dans les quartiers prioritaires, un besoin d’actualité
• 11,8 % des élèves de 6ème sont en retard scolaire vs. 7,8 % pour la moyenne nationale• 60,4 % des collégiens et 57,1 % des lycéens appartiennent à des classes sociales défavorisées
• 22, 5 % de taux de chômage en 2019 contre 8,4 % pour la moyenne nationale, dont un taux de chômage record de 30,7 % des jeunes
• 44 % de la population des QPV en métropole est considérée dans un état de pauvreté monétaire contre 14,5 % de la population nationale, une proportion qui augmente dans les DOM-TOM
Source : Observatoire National de la Politique de la Ville(Ce lien s'ouvre dans un nouvel onglet)(Ce lien s'ouvre dans un nouvel onglet)(Ce lien s'ouvre dans un nouvel onglet)
Le périmètre et les moyens d’action du Projet Banlieues sont donc plus que jamais justifiés, d’autant que la crise sanitaire a eu pour effet de creuser les inégalités et accentuer les fragilités existantes. Dans ce contexte, plus que jamais persuadé que les banlieues participent au monde de demain et qu’elles représentent un formidable bassin de talents, BNP Paribas a débloqué des moyens de soutien d’urgence. Parmi ceux-ci, en 2020 et 2021, l’allocation d’une enveloppe complémentaire de la Fondation BNP Paribas et de la Banque de Détail en France de 950 K€ au total dédiée au renforcement du lien social et de l’activité économique dans les banlieues, ainsi que le don de plus 5 000 équipements informatiques à des jeunes en situation d’exclusion numérique sur tout le territoire.
« La crise actuelle est un moment de vérité dans la relation que les banques entretiennent avec leurs clients et la société. Les collaborateurs de BNP Paribas le savent. Le Projet Banlieues est un des moyens qui nous permet d’être au rendez-vous. Il est essentiel que celles et ceux qui ont les idées et l’énergie pour déployer des projets soient accompagnés, quel que soit l’origine sociale, le genre, l’âge ou le territoire », précise Antoine Sire.
L’action de long terme étant la seule à même de pallier les manques et d’offrir la résilience nécessaire aux territoires en difficulté. Le Comité exécutif de la Fondation BNP Paribas a donc réaffirmé cette année son soutien au Projet Banlieues en doublant notamment son soutien financier aux initiatives locales passant ainsi de 600 K€ à 1,2 million d’euros par an pour une durée de 3 ans. Celui-ci reçoit chaque année un nombre croissant de candidatures émanant de l’ensemble des territoires où la Banque de Détail oeuvre, reflet de son succès mais aussi d’une réalité sociale qui perdure. Une aventure à suivre, donc, et à vivre ensemble !
« Le Projet Banlieues m’a permis de faire de très belles rencontres de Présidents d’association aux bénévoles en passant par les bénéficiaires. Il a transformé mon regard sur les Quartiers Prioritaires de la Ville qui débordent de talents humains dont l’énergie, la créativité et l’envie d’entreprendre sont extraordinaires. »
Anne Farley, Directrice du Territoire de Metz et Responsable Régionale de l’Engagement – Banque de Détail en France