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SOCLIM : Collecter des données inédites sur l’océan Austral dans le contexte du changement climatique

Les équipes du Laboratoire d’Océanographie Microbienne (UPMC-CNRS), du Laboratoire de Météorologie Dynamique (ENS-CNRS-UPMC-Ecole Polytechnique) et du Laboratoire d’Océanographie de Villefranche (UPMC-CNRS) avec le soutien de la Fondation BNP Paribas lancent le projet SOCLIM (Southern Ocean and Climate).

L’Océan Austral est central dans le système climatique de la planète. Sa situation géographique unique en fait le cœur de tous les océans (Atlantique, Pacifique, Indien) qu’il connecte. Il refroidit d’environ 2°C, plus de la moitié du volume total des océans. Ses eaux froides, pauvres en phytoplancton (micro-organismes marins considérés comme un puits de CO2), absorberaient une très grande partie des émissions anthropiques de CO2 (50% environ des émissions). Ces mécanismes d’absorption pourraient être perturbés par les bouleversements climatiques dus à l’homme.

Pour mieux connaître les processus à l’œuvre, l’équipe du projet SOCLIM, coordonnée par Stéphane Blain (LOM, UPMC-CNRS), Hervé Claustre (LOV, UPMC-CNRS) et Sabrina Speich (LMD, ENS-CNRS-UPMC-Ecole Polytechnique), a déployé une nouvelle génération d’instruments.

Les processus qui seront documentés :

  • Les échanges de chaleur et de CO2 entre l’atmosphère et l’océan. La quantification de ces processus requiert la mesure de paramètres tels que la température, la salinité, les vitesses de vents, les pressions de CO2 dans l’air et dans l’eau. Les mesures doivent être réalisées avec une résolution spatiale et temporelle suffisante pour prendre en compte la variabilité à fine échelle de ces processus. Seules des observations autonomes telles que proposées dans SOCLIM permettent de répondre à cet objectif.
  • Les mécanismes de stockage/séquestration du CO2 dans l’océan. Deux types de mécanismes seront à étudier : le stockage du carbone par la circulation océanique (pompe physique) et le stockage du carbone par l’activité biologique (pompe biologique). La pompe biologique est le processus de transformation du CO2 en carbone particulaire par les micro-algues, suivi de la sédimentation d’une partie de ce carbone dans l’océan profond.
  • L’anomalie bio-optique constatée à la surface de l’océan Austral : à côté des mesures in situ, les satellites constituent des outils essentiels pour l’étude de l’océan de surface. Par exemple, l’observation de la couleur de l’eau permet de déterminer la quantité de chlorophylle et donc de micro-algues présent dans la couche de surface. La conversion, couleur de l’eau – chlorophylle est réalisée à l’aide d’algorithmes. L’océan Austral fait figure de cas particulier où l’algorithme actuellement utilisé sous-estime la quantité de chlorophylle. SOCLIM recherchera les causes  de cette anomalie et permettra ainsi de développer un algorithme spécifique à l’Océan Austral.

Afin de documenter ces processus de nouveaux instruments à la pointe technologique sont déployés : flotteurs profileurs et mouillage instrumentés.

Le programme pédagogique « mon océan & moi » : www.monoceanetmoi.com

L’équipe du projet SOCLIM souhaite faire partager au grand public et en priorité aux jeunes et aux scolaires ses recherches. Ainsi SOCLIM s’inscrit dans le programme « mon océan & moi » (monoceanetmoi.com, @monoceanetmoi), une expérience de sensibilisation du public, entreprise par le LOV (UMPC-CNRS) et ses partenaires, ayant pour objectif de favoriser l'intégration des sciences de la mer dans les activités scolaires.

Le programme repose sur deux piliers :

  • Des ressources pédagogiques en accès libre élaborées par des chercheurs en étroite collaboration avec les enseignants. Avec leurs enseignants et l'appui de chercheurs et animateurs scientifiques, les élèves peuvent ainsi explorer de nombreux sujets sur l'océan et communiquer via une plateforme Internet dédiée (« ocean voyagers »).
  • L'initiative "adopt a float" qui propose aux scolaires d’adopter un robot sous-marin (flotteur-profileur Bio-Argo) et de le suivre au cours de son voyage scientifique sur le site dédié. Les élèves ont ainsi directement accès aux données collectées qu’ils peuvent étudier en partie.

A propos du Laboratoire d’Océanographie Microbienne (UPMC-CNRS)

Le Laboratoire d’Océanographie Microbienne  est une unité mixte de l’université́ Pierre et Marie Curie (UPMC) et du Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS). Il comprend une cinquantaine de chercheurs, techniciens et étudiants. Le laboratoire est reconnu internationalement dans le domaine de l’écologie microbienne et de la biogéochimie marine. Dans la dernière décade ses chercheurs ont notamment dirigé des projets de recherche internationaux et participé à de grandes campagnes océanographiques dans l’océan austral.

A propos du Laboratoire de Météorologie Dynamique (ENS-CNRS-UPMC-Ecole Polytechnique)

Le Laboratoire de Météorologie Dynamique (LMD) créé en 1968 comme unité propre au CNRS est, depuis 1998, une unité mixte de recherche implantée sur trois sites universitaires : à l'École Polytechnique à Palaiseau, à l'École Normale Supérieure et à l'Université Pierre et Marie Curie à Paris. Il est membre de l'Institut Pierre Simon Laplace (IPSL), fédération de six laboratoires publics de recherche en sciences de l'environnement en Ile-de-France.

Le LMD étudie le climat, la pollution, les atmosphères planétaires et plus en générale les enveloppes fluides à la surface en associant approches théoriques, développements instrumentaux pour l'observation et modélisations numériques Actuellement les travaux du laboratoires s'articulent particulièrement autour de deux grands axes : l'étude de l'évolution du climat et des effets anthropiques et l'étude des processus dynamiques et physiques dans les enveloppes fluides et à la surface.

A propos du Laboratoire d’Océanographie de Villefranche (UPMC-CNRS)

Le Laboratoire d’Océanographie de Villefranche est une unité mixte de l’université́ Pierre et Marie Curie (UPMC) et du Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS). Il comprend une centaine de chercheurs, techniciens et étudiants. Le laboratoire est reconnu internationalement dans les domaines de la biogéochimie, l’optique marine, l’écologie du zooplancton et des microbes. Il organise un nombre important de conférences internationales et participe à de nombreux projets de recherche européens et internationaux.

A propos de la Fondation BNP Paribas – www.fondation.bnpparibas.com

Placée sous l'égide de la Fondation de France, la Fondation BNP Paribas est un acteur majeur du mécénat d’entreprise depuis trente ans. Elle contribue également au développement international du mécénat du Groupe BNP Paribas, partout où la Banque est présente.

La Fondation BNP Paribas situe son action dans une démarche de mécénat pluridisciplinaire, en faveur de projets innovants dédiés à la culture, à la solidarité et à l’environnement. Attentive à la qualité de son engagement auprès de ses partenaires, la Fondation BNP Paribas veille à accompagner leurs projets dans la durée. Ecoute, soutien et confiance forment la signature de son implication.

2014 marque le trentième anniversaire de la Fondation BNP Paribas. Depuis 1984, ce sont plus  de  300  projets  culturels,  40  programmes  de  recherche  et  un  millier  d’initiatives sociales et éducatives qui ont bénéficié de son soutien, en France et à travers le monde.

A propos du programme Climate Initiative - https://bit.ly/ClimateInitiativefr

Le soutien au projet SOCLIM s’inscrit dans le cadre de Climate Initiative, un programme de mécénat en faveur de la recherche sur le changement climatique lancé en 2011 par la Fondation BNP Paribas, en étroite coopération avec la délégation pour la Responsabilité Sociale et Environnementale du Groupe BNP Paribas. Au total, 10 projets d’étude du climat ont été ou sont actuellement soutenus au travers de ce programme.