Dans le cadre des engagements de BNP Paribas dans la lutte contre le changement climatique, la Fondation BNP Paribas soutient le projet PRECLIDE. Ce programme de recherche vise à une meilleure compréhension de la variabilité et à la prévisibilité du climat aux échelles de quelques années à quelques décennies.
Initiée en 2011, la première phase de PRECLIDE s'achève et ses résultats suggèrent déjà que, mis en service à cette époque, il aurait été possible de prévoir une part significative des anomalies climatiques des années 2000s, en particulier au printemps et ce pour de nombreuses régions : Amérique du Nord et Centrale, nord-ouest de l'Europe et l'Atlantique tropical.
Les chercheurs ont aussi montré que la prévisibilité de la température à l'échelle de quelques dizaines d'années était principalement liée aux effets anthropiques (gaz à effet de serre et aérosols). Ils ont ainsi pu projeter le réchauffement climatique à venir lié à l'augmentation des émissions des gaz à effet de serre, en France pour les prochaines décennies. Ainsi, si les émissions se poursuivent au rythme actuel, le réchauffement, par rapport au climat actuel, serait de 1 à 2° en moyenne d'ici 2050.
PRECLIDE : quelle démarche ?
Pour la première fois, PRECLIDE permet d'établir des prévisions climatiques décennales qui prennent en compte à la fois l'évolution des gaz à effet de serre et des aérosols anthropiques et l'initialisation de l'océan sur les données observées au démarrage de la prévision.
A partir de prévisions rétrospectives…
Pour évaluer la prévisibilité et tester la validité des modèles informatiques à mettre en place pour les années à venir, les chercheurs de PRECLIDE ont suivi un protocole fondé sur des « prévisions rétrospectives du climat » pour la période 1960-2005. Cela consiste à appliquer le modèle de prévision à une période révolue et de comparer les résultats de ce modèle prévisionnel avec les changements climatiques réellement observés sur la période donnée. Les prévisions sont réalisées tous les cinq ans (avec un démarrage en 1960, 1965, 1970 ..., 2005) et pour une période d'observation de dix ans : par exemple, de 1960 à 1970, de 1965 à 1975, etc…
Jusqu'à aujourd'hui, la seule source de prévisibilité prise en compte dans les projections climatiques était celle liée aux concentrations en gaz à effet de serre et aérosols anthropiques. Ces facteurs sont appelés les forçages externes et constituent la première source de prévisibilité climatique aux échelles décennales. Les facteurs naturels comme les variations du cycle solaire et l'occurrence d'éruptions volcaniques contribuent aussi aux forçages externes mais ne sont pas prévisibles. Il existe néanmoins une certaine prévisibilité liée aux éruptions volcaniques majeures une fois produites mais pour un nombre d'années réduit.
Le programme de recherche PRECLIDE approfondit l'expertise sur le rôle de l'océan dans la prévisibilité climatique : pour estimer la prévisibilité additionnelle liée à l'inertie des grandes oscillations océaniques, la composante océanique des modèles est initialisée sur l'état de l'océan réel aux dates de démarrage des prévisions (1960, 1965… 2005). Les premiers résultats montrent une augmentation significative de la prévisibilité sur l'Atlantique nord et sur certaines régions continentales, en particulier pour la température.
Vers la deuxième phase du programme PRECLIDE…
Cette seconde phase de PRECLIDE concerne d'une part l'amélioration des modèles de climat et des techniques d'initialisation de prévision, et d'autre part, la mise en place et la réalisation de prévisions climatiques sur les trente prochaines années à partir de l'état actuel observé de l'océan. Un aspect important sera aussi de mieux comprendre les mécanismes physiques clés pour la prévisibilité afin d'améliorer leur prise en compte dans les modèles pour aboutir à des prévisions plus fiables.
A propos de PRECLIDE
Doté d'un budget de 900 000€ sur trois ans, le projet PRECLIDE est coordonné par Laurent Terray et est porté par le laboratoire Sciences de l'Univers au CERFACS (Centre Européen de Recherche et Formation Avancée en Calcul Scientifique) qui pilote le projet, Météo-France, l'Université de Reading (au Royaume Uni) et l'Université de Toronto (au Canada). Le projet PRECLIDE s'inscrit dans un vaste exercice international de modélisation (l'exercice CMIP5) coordonné par le Programme Mondial de Recherche sur le Climat (PMRC).
A propos du CERFACS
Le CERFACS est un centre de recherche dont l'objectif est de développer des méthodes de simulation numérique avancées ainsi que les solutions algorithmiques qui répondent aux plus grands problèmes scientifiques et techniques abordés dans la recherche publique et industrielle, ces simulations numériques requièrent l'utilisation des moyens de calcul les plus puissants.
Le CERFACS héberge des équipes interdisciplinaires, traitant à la fois le domaine de la recherche et de la formation avancée, réunissant physiciens, mathématiciens appliqués, analystes numériques et ingénieurs logiciels. Près de 115 personnes travaillent au CERFACS dont plus de 95 chercheurs et ingénieurs issus de 10 pays différents.
Neuf domaines de recherche sont couverts au CERFACS : l'algorithmie parallèle, le couplage de code, l'aérodynamique, les turbines à gaz, la combustion, le climat, l'impact environnemental, l'assimilation de données et l'électromagnétisme.
A propos du programme Climate Initiative
Le soutien à ce projet s'inscrit dans le cadre de Climate Initiative, un programme de mécénat en faveur de la recherche sur le changement climatique lancé en 2011 par la Fondation BNP Paribas, en étroite coopération avec la délégation pour la Responsabilité Sociale de l'Entreprise du Groupe BNP Paribas. Au total, ce sont cinq projets d'étude du climat qui sont soutenus au travers de ce programme : eFOCE, le Global Carbon Atlas, Accès aux Archives du Climat et PRECLIDE.
Pour en savoir plus : www.climateinitiative.pourunmondequichange.com
A propos de la Fondation BNP Paribas
Placée sous l'égide de la Fondation de France, la Fondation BNP Paribas s'attache à préserver et faire connaître les richesses des musées, à encourager des créateurs et interprètes dans des disciplines peu aidées par le mécénat d'entreprise et à financer des programmes de recherche dans des secteurs de pointe (recherche médicale et environnementale). Elle soutient par ailleurs des projets en faveur de l'éducation, de l'insertion et du handicap.
https://www.bnpparibas.com/nous-connaitre/mecenat
Initiée en 2011, la première phase de PRECLIDE s'achève et ses résultats suggèrent déjà que, mis en service à cette époque, il aurait été possible de prévoir une part significative des anomalies climatiques des années 2000s, en particulier au printemps et ce pour de nombreuses régions : Amérique du Nord et Centrale, nord-ouest de l'Europe et l'Atlantique tropical.
Les chercheurs ont aussi montré que la prévisibilité de la température à l'échelle de quelques dizaines d'années était principalement liée aux effets anthropiques (gaz à effet de serre et aérosols). Ils ont ainsi pu projeter le réchauffement climatique à venir lié à l'augmentation des émissions des gaz à effet de serre, en France pour les prochaines décennies. Ainsi, si les émissions se poursuivent au rythme actuel, le réchauffement, par rapport au climat actuel, serait de 1 à 2° en moyenne d'ici 2050.
PRECLIDE : quelle démarche ?
Pour la première fois, PRECLIDE permet d'établir des prévisions climatiques décennales qui prennent en compte à la fois l'évolution des gaz à effet de serre et des aérosols anthropiques et l'initialisation de l'océan sur les données observées au démarrage de la prévision.
A partir de prévisions rétrospectives…
Pour évaluer la prévisibilité et tester la validité des modèles informatiques à mettre en place pour les années à venir, les chercheurs de PRECLIDE ont suivi un protocole fondé sur des « prévisions rétrospectives du climat » pour la période 1960-2005. Cela consiste à appliquer le modèle de prévision à une période révolue et de comparer les résultats de ce modèle prévisionnel avec les changements climatiques réellement observés sur la période donnée. Les prévisions sont réalisées tous les cinq ans (avec un démarrage en 1960, 1965, 1970 ..., 2005) et pour une période d'observation de dix ans : par exemple, de 1960 à 1970, de 1965 à 1975, etc…
Jusqu'à aujourd'hui, la seule source de prévisibilité prise en compte dans les projections climatiques était celle liée aux concentrations en gaz à effet de serre et aérosols anthropiques. Ces facteurs sont appelés les forçages externes et constituent la première source de prévisibilité climatique aux échelles décennales. Les facteurs naturels comme les variations du cycle solaire et l'occurrence d'éruptions volcaniques contribuent aussi aux forçages externes mais ne sont pas prévisibles. Il existe néanmoins une certaine prévisibilité liée aux éruptions volcaniques majeures une fois produites mais pour un nombre d'années réduit.
Le programme de recherche PRECLIDE approfondit l'expertise sur le rôle de l'océan dans la prévisibilité climatique : pour estimer la prévisibilité additionnelle liée à l'inertie des grandes oscillations océaniques, la composante océanique des modèles est initialisée sur l'état de l'océan réel aux dates de démarrage des prévisions (1960, 1965… 2005). Les premiers résultats montrent une augmentation significative de la prévisibilité sur l'Atlantique nord et sur certaines régions continentales, en particulier pour la température.
Vers la deuxième phase du programme PRECLIDE…
Cette seconde phase de PRECLIDE concerne d'une part l'amélioration des modèles de climat et des techniques d'initialisation de prévision, et d'autre part, la mise en place et la réalisation de prévisions climatiques sur les trente prochaines années à partir de l'état actuel observé de l'océan. Un aspect important sera aussi de mieux comprendre les mécanismes physiques clés pour la prévisibilité afin d'améliorer leur prise en compte dans les modèles pour aboutir à des prévisions plus fiables.
A propos de PRECLIDE
Doté d'un budget de 900 000€ sur trois ans, le projet PRECLIDE est coordonné par Laurent Terray et est porté par le laboratoire Sciences de l'Univers au CERFACS (Centre Européen de Recherche et Formation Avancée en Calcul Scientifique) qui pilote le projet, Météo-France, l'Université de Reading (au Royaume Uni) et l'Université de Toronto (au Canada). Le projet PRECLIDE s'inscrit dans un vaste exercice international de modélisation (l'exercice CMIP5) coordonné par le Programme Mondial de Recherche sur le Climat (PMRC).
A propos du CERFACS
Le CERFACS est un centre de recherche dont l'objectif est de développer des méthodes de simulation numérique avancées ainsi que les solutions algorithmiques qui répondent aux plus grands problèmes scientifiques et techniques abordés dans la recherche publique et industrielle, ces simulations numériques requièrent l'utilisation des moyens de calcul les plus puissants.
Le CERFACS héberge des équipes interdisciplinaires, traitant à la fois le domaine de la recherche et de la formation avancée, réunissant physiciens, mathématiciens appliqués, analystes numériques et ingénieurs logiciels. Près de 115 personnes travaillent au CERFACS dont plus de 95 chercheurs et ingénieurs issus de 10 pays différents.
Neuf domaines de recherche sont couverts au CERFACS : l'algorithmie parallèle, le couplage de code, l'aérodynamique, les turbines à gaz, la combustion, le climat, l'impact environnemental, l'assimilation de données et l'électromagnétisme.
A propos du programme Climate Initiative
Le soutien à ce projet s'inscrit dans le cadre de Climate Initiative, un programme de mécénat en faveur de la recherche sur le changement climatique lancé en 2011 par la Fondation BNP Paribas, en étroite coopération avec la délégation pour la Responsabilité Sociale de l'Entreprise du Groupe BNP Paribas. Au total, ce sont cinq projets d'étude du climat qui sont soutenus au travers de ce programme : eFOCE, le Global Carbon Atlas, Accès aux Archives du Climat et PRECLIDE.
Pour en savoir plus : www.climateinitiative.pourunmondequichange.com
A propos de la Fondation BNP Paribas
Placée sous l'égide de la Fondation de France, la Fondation BNP Paribas s'attache à préserver et faire connaître les richesses des musées, à encourager des créateurs et interprètes dans des disciplines peu aidées par le mécénat d'entreprise et à financer des programmes de recherche dans des secteurs de pointe (recherche médicale et environnementale). Elle soutient par ailleurs des projets en faveur de l'éducation, de l'insertion et du handicap.
https://www.bnpparibas.com/nous-connaitre/mecenat