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  • Communiqué de presse

Baromètre Tendances Epargne & Retraite Entreprises 2007

L'épargne en entreprise apparaît de plus en plus naturelle pour les dirigeants et les salariés et pour la première fois leurs préférences convergent sur les mêmes sujets.


Le baromètre Tendances Epargne & Retraite Entreprises, mené conjointement par Altedia et BNP Paribas Epargne & Retraite Entreprises, connaît sa 6ème édition consécutive. Cette édition 2007 a été réalisée auprès de deux échantillons représentatifs de 200 dirigeants et 539 salariés des entreprises françaises de plus de 50 collaborateurs, quelques mois seulement après le vote de la loi du 30/12/2006 pour le Développement de la Participation et de l'Actionnariat Salarié (DPAS).

Le baromètre met en valeur certaines évolutions significatives des opinions régulièrement exprimées depuis 2002 – comme par exemple l'affirmation de l'épargne entreprise en tant que phénomène de plus en plus « naturel » pour les dirigeants et les salariés (respectivement 82% et 66% contre 77% et 63% en 2002). Pour la première fois, le podium des préférences des dirigeants et des salariés converge sur les mêmes items :
  • se constituer une épargne (88% pour les dirigeants et 73% pour les salariés) ;
  • attribuer une rémunération différée dans le temps avec des avantages fiscaux et sociaux (88% et 67%) ;
  • épargner pour la retraite (77% et 63%).

    L'édition 2007 fait également apparaître de nouvelles tendances liées à l'actualité politique, sociale et économique :

  • les dispositions de la loi du 30/12/2006 pour le Développement de la Participation et de l'Actionnariat Salarié sont bien accueillies par les dirigeants
  • dirigeants et salariés ne se montrent pas favorables à un éventuel projet de libération de la Participation ;
  • la contribution de l'épargne salariale au dialogue social est de plus en plus soulignée par les dirigeants d'entreprise ;
  • «une demande forte de stabilité réglementaire», voilà le message qui ressort de l'enquête qualitative menée auprès des dirigeants et responsables des ressources humaines des PME, nouveau volet du Baromètre 2007.


Des réactions positives à l'égard de la loi pour le Développement de la Participation et de l'Actionnariat Salarié (DPAS)
Les différentes dispositions de la nouvelle loi DPAS sont bien accueillies par les dirigeants. Elles suscitent une adhésion de principe très large, qu'il s'agisse de la création d'un dividende du travail sous forme d'un supplément d'intéressement et de participation qui fait l'unanimité avec 89 % d'opinions favorables, de la création du livret d'épargne salariale (87%), de la possibilité pour les entreprises de moins de 50 salariés de négocier des accords de participation sur le modèle de ceux négociés par les branches professionnelles (82%), ou encore de la faculté pour les dirigeants d'entreprises de moins de 100 salariés de bénéficier d'un accord d'intéressement (81%).

Pas d'assentiment à un éventuel projet de suppression de la durée de blocage de la participation
La conservation d'une durée de blocage à 5 ans pour la participation avec les avantages fiscaux actuels, convient pleinement tant aux dirigeants (80%) qu'aux salariés (63%). Au contraire la suppression de la durée de blocage avec la perte des avantages fiscaux, ne séduit que 5% des chefs d'entreprise et 12% des salariés. En outre, si les sommes versées dans le cadre de la participation devenaient immédiatement disponibles, seul 17% des salariés en feraient une consommation instantanée et 37% mettraient l'argent de côté pour faire face aux imprévus, 25% épargneraient pour leur retraite et 18% pour un achat immobilier.
Par ailleurs, pour susciter le développement des dispositifs d'épargne retraite en entreprise, au-delà des traditionnelles incitations fiscales et sociales (80% des suffrages), les dirigeants demandent la stabilisation du cadre réglementaire (62%), l'allègement des démarches administratives de mise en place (57%) et la délivrance d'une meilleure information de la part de tous les acteurs de la place (47%).

L'épargne salariale : un outil du dialogue social
Pour les ¾ des dirigeants (72 %), elle contribue de manière positive au dialogue social. Il s'agit de l'item qui a le plus progressé depuis l'origine du baromètre (49 % en 2002).

Un consensus renforcé sur le rôle et l'importance de l'actionnariat salarié
Depuis 2002, l'actionnariat salarié conforte année après année les positions très favorables enregistrées auprès des dirigeants et des salariés, au point que l'accès au capital pour les collaborateurs peut être considéré comme un thème fédérateur au sein de l'entreprise. 83% des dirigeants et 73% des salariés estiment aujourd'hui que c'est une bonne chose pour les salariés de devenir actionnaires de leur entreprise : c'est l'opportunité de faire un bon placement (70% des salariés le pensent), de préparer la retraite (70%), de participer davantage à la vie de l'entreprise (63%) et d'en comprendre la stratégie (61%). C'est aussi de plus en plus pour les salariés (plus que pour les dirigeants), la possibilité de protéger l'entreprise d'une prise de contrôle hostile par une société étrangère : 58 % y font référence en 2007 contre 52 % en 2006.

Les actions gratuites : des dirigeants favorables à ce dispositif
La possibilité d'attribuer des actions gratuites à tous les salariés est, elle aussi, accueillie favorablement par 65 % des dirigeants. Les salariés les rejoignent totalement sur la finalité de la démarche : il s'agit en priorité de mieux partager les résultats de la croissance, respectivement 60% et 59% des réponses, avant de penser à protéger la société d'une éventuelle prise de contrôle externe (30% et 27%).

Préparation de la retraite : les salariés comptent sur leur entreprise
L'actionnariat salarié et plus largement l'épargne entreprise sont cités par les salariés comme des moyens de préparer leur retraite. Cette nécessité n'est donc pas absente de leurs préoccupations, même s'ils reconnaissent chroniquement (plus de 8 sur 10) ne pas avoir jusqu'ici essayé de calculer le montant qui leur reviendrait au moment de quitter la vie active et n'avoir fait aucun effort d'épargne spécifique.
50% des salariés traduisent une préférence pour les dispositifs d'épargne retraite collectifs (versus 36% pour les dispositifs facultatifs individuels). 74% des dirigeants abondent dans leur sens : 21 % d'entre eux (contre 8% en 2004) déclarent d'ailleurs avoir fait des propositions de dispositifs d'épargne retraite à leurs salariés, pour la plupart suivies d'effets.

Compte Epargne Temps : des passerelles très largement souhaitées par les salariés
Assoupli dans le cadre de la loi du 22 mars 2005 portant réforme du temps de travail dans l'entreprise, le Compte Epargne Temps (CET) doit beaucoup à la mise en place des 35 heures. 22% des dirigeants interrogés dans le cadre du baromètre l'ont mis en place et 21% de ceux qui n'ont pas encore franchi le pas y songent sérieusement. Dès lors qu'il est installé, son usage auprès des salariés se révèle un vrai succès (90% d'utilisateurs), au grand dam de l'entreprise qui voit son passif social croître dangereusement. Les passerelles instaurées entre le CET et les dispositifs d'épargne retraite collectifs représentent une solution « gagnant-gagnant » tant pour l'entreprise que pour ses salariés : 53% des salariés se disent intéressés par la monétisation des jours accumulés dans le CET et leur conversion vers le PEE, le PERCO ou le PERE.

Enquête qualitative : les témoignages de dirigeants et responsables des ressources humaines des PME
Pour la première fois cette année, une enquête qualitative a été menée en parallèle du volet quantitatif du baromètre. Quelques DG et RH d'entreprises de la région parisienne de 150 à 1.500 salariés ont été interrogés sur les freins au développement des dispositifs collectifs au sein des PME. Pour les interviewés, le vrai problème n'est pas de connaître les dispositifs mais de comprendre quel est le meilleur levier pour sa propre entreprise, d'évaluer les risques divers dans le temps et de convaincre ensuite les dirigeants d'un coté et les représentants des salariés de l'autre. Au sentiment de complexité dû à la superposition de lois, de règlements et de décrets s'ajoute l'appréhension que, très rapidement, de nouvelles dispositions ne viennent rendre caducs les outils mis en place. Les PME attendent aussi que les établissements financiers dépassent la vente de produits pour privilégier une approche globale prenant en compte l'ensemble des problématiques de l'entreprise.

Les projets de développement des plans d'attribution d'actions gratuites et de stocks options, la préparation du rendez-vous retraite de 2008, vont dans les mois à venir apporter leur contingent de nouveautés dans le champ de l'épargne retraite entreprise. Ce seront autant d'occasions pour les pouvoirs publics de faire le point sur la place et l'enchaînement des nouvelles mesures, le surcroît d'intérêt ou d'avantages dont elles sont porteuses. Et de le faire savoir aux intéressés.

Altedia est le premier groupe français de conseil en management spécialisé en ressources humaines et communication, fondé en 1992 par Raymond Soubie. Il regroupe 725 collaborateurs directs. Altedia est filiale de la division « Human Capital Solutions » du groupe Adecco.
Altedia est le leader français du conseil en épargne salariale, épargne retraite, et propose un accompagnement global sur mesure, de l'ingénierie, à l'assistance à maîtrise d'ouvrage, jusqu'à la mise en œuvre du plan de communication/déploiement destiné aux salariés

BNP Paribas Epargne & Retraite Entreprises, (www.epargne-retraite-entreprises.bnpparibas.com) métier du groupe BNP Paribas, est le premier acteur français à avoir mis en place, depuis 2003, une approche globale de l'épargne salariale, de l'actionnariat salarié, et de l'assurance retraite.
Au 30 avril 2007, BNP Paribas Epargne & Retraite Entreprises gérait 15.6 milliards d'euros d'encours pour le compte de 17 100 entreprises et de 1 400 000 salariés.