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Qui sont les nouveaux investisseurs particuliers en France ? Les points-clés du rapport de l’OCDE 2023

Publié le 21.12.2023

Ils ont investi pour la toute première fois entre 2020 – date du début de la pandémie Covid-19 – et 2022. Le profil, les connaissances et les comportements de ces nouveaux investisseurs particuliers en France sont sensiblement différents des investisseurs habituels… Une étude publiée en novembre 2023 par l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), réalisée en partenariat avec l’autorité des marchés financiers (AMF), permet de dresser le portrait de ces nouveaux venus. Infographie et explications.

Les investisseurs particuliers en France changent de visage. Depuis 2020, de nouveaux profils sont arrivés massivement. D'après l'étude quantitative de l'OCDE, 12 % de la population française adulte (âgée de 18 ans et plus) a investi pour la première fois depuis 2020. Ils sont qualifiés de « nouveaux investisseurs », par opposition aux investisseurs particuliers dits traditionnels.

Des investisseurs plus jeunes 

Plus jeunes que les investisseurs traditionnels - 36 ans en moyenne -, toujours majoritairement masculins, ils appartiennent principalement à des catégories socio-professionnelles supérieures mais comptent davantage d’employés, ouvriers et inactifs (étudiants, chômeurs, personnes au foyer) que les investisseurs traditionnels. À l’inverse, les retraités, qui représentent habituellement 28 % des investisseurs, ne constituent que 6 % de ces particuliers qui se sont lancés récemment dans l’investissement. 

L’appât du gain

73 % des nouveaux investisseurs se lancent pour gagner rapidement ou très rapidement de l’argent. Leur horizon de placement est plus court que celui des investisseurs traditionnels : de 3 à 5 ans pour un quart d’entre eux (versus 10 %) et moins de 3 ans pour 18 % d’entre eux (versus 4 %). Seuls 13 % ont un horizon de placement supérieur à 10 ans, contre 29 % des investisseurs traditionnels.  

Curiosité, plaisir et jeu

Les nouveaux investisseurs sont plus nombreux à se lancer par curiosité (29 % contre 18 % des investisseurs traditionnels), pour « apprendre comment ces produits marchent », par plaisir ou par jeu. Ce sont par ailleurs très majoritairement des joueurs et des parieurs dans la vie quotidienne....  89 % déclarent jouer à des jeux vidéo en ligne – tous âges confondus - ; 79 % jouent régulièrement ou occasionnellement à des jeux de hasard (jeux de grattage, loto etc.), 67 % font des paris sportifs et 58 % pratiquent le poker ou le casino.

Les crypto-actifs les séduisent

En moyenne, ces nouveaux venus ont investi 6 700 euros depuis 2020 en bourse, en financement participatif… ou en crypto-actifs, considérés souvent comme un investissement ludique, un jeu, un pari…. Ils sont en effet 54 % à en posséder, soit deux fois plus que les investisseurs traditionnels. 


Une surestimation des connaissances financières

De manière générale, les nouveaux investisseurs estiment avoir une bonne connaissance des produits financiers - alors que les questionnaires plus approfondis envoyés dans le cadre de l’étude montrent des connaissances limitées ou erronées, en particulier sur les crypto-actifs et l’impact de l’inflation sur l’épargne.

Une perception limitée du risque d’investissement

Plus de 60 % d'entre eux estiment que les investissements qu’ils ont réalisés sont certainement ou probablement trop risqués, même s’ils considèrent avoir limité les risques pris. 20 % des personnes interrogées estiment qu’elles ont perdu de l’argent...

Des sources d’information souvent non officielles avant d’investir

Même s’ils sont 69 % à rechercher des informations avant d’investir, seuls 41 % d’entre eux utilisent les documents d’information sur le produit ; ils consultent également leurs proches (39 %), les médias spécialisés en finance (36 %) et les comparateurs en ligne (34 %). Quant aux jeunes de 18-24 ans, les réseaux sociaux et leurs influenceurs constituent leur source d’information privilégiée pour une part non négligeable : 41 % (réseaux sociaux) et 29 % (influenceurs). 

Seulement la moitié des nouveaux investisseurs demande des conseils 

52 % seulement demandent des conseils avant de passer à l’action. Et parmi eux, près de la moitié se tourne vers leur conseiller bancaire (ou un financier professionnel) … Ou vers leurs amis ou collègues, en le regrettant parfois : 62 % de ceux qui considèrent que leurs investissements sont « perdants » avaient pris conseil auprès de leur entourage perso et pro. 

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Le portrait du nouvel investisseur en infographie !

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