Le secteur du cinéma bouleversé par la crise sanitaire
Le principe de distanciation sociale imposé par la lutte contre l’épidémie de la Covid-19 a conduit dès le début du confinement à la fermeture des lieux accueillant du public. Les salles de cinéma, dont les recettes sont directement liées aux nombres d’entrées vendues, ont été mathématiquement durement touchées par les restrictions. Un vrai soulagement, donc, lorsque la date du 22 juin a été annoncée pour la réouverture nationale des salles.
L’industrie du cinéma a été collectivement impactée par les conséquences de la crise sanitaire. Tous les maillons de la filière, auteurs, réalisateurs, producteurs, industries techniques, exploitants, diffuseurs, ont été déstabilisés et ont dû se mobiliser de façon collective. Les tournages stoppés nets et les films déjà produits ne pouvant pas sortir en salle affectent l’économie du 7e art, tout comme la perte des revenus publicitaires des chaînes de télévision, financeurs historiques de l’industrie cinématographique.
Henri de Roquemaurel, Directeur du Pôle Image et Médias de BNP Paribas, souligne cette difficulté : « Tous les métiers sont impactés, l’exploitation, la production comme la distribution. Nous avons des clients aux situations très différentes, des petites salles d’art et d’essai aux grands groupes, les producteurs indépendants et même les intervenant du film de patrimoine ».
Mobilisation exceptionnelle des équipes de BNP Paribas
Spécialiste du financement des médias et du cinéma, le Pôle Image et Médias a mobilisé ses équipes, sans attendre, dès le début de la crise sanitaire. Impliqués quotidiennement dans un soutien à distance et sur site, hors norme au secteur cinématographique, les chargé(e)s d’affaires ont su évaluer, auprès de chaque client, besoins et solutions d’accompagnement appropriés.
À ce jour, 72 PGE (Prêt Garanti par l’État) ont d’ores et déjà été finalisés pour un encours de plus de 120 millions d’euros tandis que 32 millions d’euros de reports d’échéances ont été accordés. Plus de 1 200 écrans de cinéma sont concernés par ce dispositif. Comme l’explique Henri de Roquemaurel, « il a fallu faire comprendre très vite quel était notre rôle, quels outils étaient à notre disposition et quelles solutions nous pouvions délivrer à nos clients. Certains avaient des crédits déjà existants chez nous, il fallait donc aboutir à une solution commune, pour eux comme pour nous. C’est le ton de la période : trouver des solutions collectives. »
BNP Paribas aux côtés de l’industrie du cinéma
collaborateurs ont contacté plus de 350 clients en moins de 15 jours
millions d'euros de reports d'échéance accordés
prêts garantis par l'Etat mis en place pour plus de 120 millions d'euros
Mesures gouvernementales et soutien sur-mesure de BNP Paribas
Les mesures mentionnées ci-dessus demeurent des mesures d’urgence destinées à parer au plus pressé. Désormais, il s’agit pour BNP Paribas de favoriser la relance du secteur dans son ensemble et de faciliter la reprise des projets. Une fois encore, pour qu’elle soit un succès, cette démarche doit être collective. C’est pourquoi BNP Paribas travaille à la mise en oeuvre de mesures de soutien en lien avec le CNC (Centre National du Cinéma et de l’image animée), l’IFCIC (Institut pour le Financement du Cinéma et des Industries Culturelles) et le gouvernement. Cofiloisirs, filiale à 46 % de BNP Paribas, s’est notamment impliquée sans attendre dans la réflexion sur le fonds d’indemnisation destiné aux tournages et annoncé le 6 mai 2020 par le Président de la République.
Les équipes de BNP Paribas s’attachent dans le même temps à accompagner les films bientôt à l’affiche. D’où la mise en place de nouveaux crédits de production, dont 2 destinés à financer des films français ambitieux à portée internationale.
Voici quelques illustrations de cette démarche de soutien :
- La proposition d’une aide collective destinée à minimiser le coût de portage pour les films qui n’ont pas pu ou ne pourront sortir en salles ou en festival. Cette aide concerne également les métrages dont les productions ont été stoppées ;
- La mise en place de lignes de crédits de trésorerie adaptés à la production lorsque le PGE n’offrait pas une solution adéquate ;
- Des crédits de production spécifique « relance » pour faciliter les nouveaux projets ;
- Le maintien des aides aux festivals (dont la Quinzaine des Réalisateurs, organisée dans le cadre du Festival de Cannes).
BNP Paribas et le cinéma
Depuis plus de 100 ans, BNP Paribas a conforté son rôle de grande banque européenne du cinéma. Présent tout au long de la chaîne de valeur de l’industrie cinématographique, cet engagement se porte sur trois grands axes : le financement de la production, le partenariat, l’innovation. Aujourd’hui, plus d’1 film français sur 2 est financé directement ou indirectement par BNP Paribas, qui agit également à l’international.