Le 6 février 2017, le Conseil d’administration de BNP Paribas, réuni sous la présidence de Jean Lemierre, a examiné les résultats du Groupe pour le quatrième trimestre et arrêté les comptes de l’année 2016.
HAUSSE DU RESULTAT ET SOLIDE GENERATION DE CAPITAL
BNP Paribas réalise cette année une bonne performance d’ensemble, démontrant la force de son business model intégré et diversifié.
Le produit net bancaire s’élève à 43 411 millions d’euros, en hausse de 1,1% par rapport à 2015 malgré un environnement de taux bas et un contexte de marché peu porteur cette année. Il intègre cette année l’impact exceptionnel de la plus-value de cession des titres Visa Europe pour
+597 millions d’euros ainsi que la réévaluation de dette propre (« OCA ») et du risque de crédit propre inclus dans les dérivés (« DVA ») pour -59 millions d’euros (+314 millions d’euros en 2015).
Le produit net bancaire progresse de 0,2% dans les pôles opérationnels et de 0,9 % à périmètre et change constants compte tenu d’un effet de change défavorable. Il baisse de 0,5% dans Domestic Markets (1) (-1,2% à périmètre et change constants) du fait de l’environnement de taux bas, augmente de 1,2% dans International Financial Services (+2,7% à périmètre et change constants) et baisse de 0,3% dans CIB mais augmente de 1,2% à périmètre et change constants malgré un environnement de marché particulièrement difficile au premier trimestre 2016.
Les frais de gestion, à 29 378 millions d’euros, sont bien maitrisés (+0,4% par rapport à 2015). Ils incluent des éléments exceptionnels pour un total de 749 millions d’euros (862 millions d’euros en 2015) : des coûts de restructuration des acquisitions (2) pour 159 millions d’euros (171 millions d’euros en 2015), les coûts de transformation de CIB pour 395 millions d’euros (0 en 2015), des coûts de restructuration des métiers (3) pour 144 millions d’euros (0 en 2015) et la contribution obligatoire au plan de sauvetage de quatre banques italiennes pour 52 millions d’euros (69 millions d’euros en 2015). Ils n’intègrent plus de coûts au titre du plan « Simple & Efficient » (622 millions d’euros en 2015) : conformément à l’objectif, les derniers coûts au titre de ce plan ont été enregistrés au quatrième trimestre 2015.
Les frais de gestion des pôles opérationnels augmentent de 1,0% : +2,3% pour Domestic Markets (1), +2,3% pour International Financial Services et -1,8% pour CIB. A périmètre et change constants, ils augmentent de 0,5% (4) pour Domestic Markets, de 3,6% (4) pour International Financial Services et de 0,1% pour CIB. Ils intègrent l’impact des nouvelles réglementations et du renforcement de la conformité mais bénéficient du succès du plan d’économies « Simple & Efficient », qui permet de compenser la hausse naturelle des coûts, ainsi que des premiers effets du plan d’économies de CIB.
Le résultat brut d’exploitation du Groupe augmente ainsi de 2,6%, à 14 033 millions d’euros.
Le coût du risque est en baisse sensible de 14,1% du fait notamment de la bonne maîtrise du risque à l’origination, de l’environnement de taux bas et de la poursuite de l’amélioration en Italie. Il s’établit à 3 262 millions d’euros (3 797 millions d’euros en 2015) soit 46 points de base des encours de crédit à la clientèle.
Le résultat d’exploitation du Groupe augmente de 10,1%, à 10 771 millions d’euros (9 787 millions d’euros en 2015).
Les éléments hors exploitation s’élèvent à +439 millions d’euros (+592 millions d’euros en 2015). Ils incluent une dépréciation exceptionnelle de survaleur pour -127 millions d’euros(5) [-993 millions d’euros de dépréciations de survaleurs en 2015(6)]. Les éléments hors exploitation incluaient par ailleurs en 2015 la plus-value réalisée à l’occasion de la cession de la participation résiduelle dans Klépierre-Corio pour +716 millions d’euros, une plus-value de dilution due à la fusion de Klépierre et de Corio pour +123 millions d’euros et une plus-value de cession sur une participation non stratégique pour +94 millions d’euros.
Le résultat avant impôt s’établit ainsi à 11 210 millions d’euros contre 10 379 millions d’euros en 2015 (+8,0%).
Le résultat net part du Groupe s’élève à 7 702 millions d’euros, en hausse de 15,1% par rapport à 2015. Hors effet des éléments exceptionnels (7), il s’établit à 7 802 millions d’euros (+6,3%). La rentabilité des fonds propres est égale à 9,3% (9,4% hors exceptionnels). La rentabilité des fonds propres tangibles est de 11,1% (11,2% hors exceptionnels). Le bénéfice net par action s’établit à 6,0 €.
Au 31 décembre 2016, le ratio « common equity Tier 1 » de Bâle 3 plein (8) s’élève à 11,5%, en hausse de 60 points de base par rapport au 31 décembre 2015, illustrant la solide génération de capital du Groupe. Le ratio de levier de Bâle 3 plein (9) s’établit à 4,4% (+40 points de base par rapport au 31 décembre 2015). Le ratio de liquidité (« Liquidity Coverage Ratio ») s’établit pour sa part à 123% au 31 décembre 2016. Enfin, la réserve de liquidité du Groupe, instantanément mobilisable, est de 305 milliards d’euros (266 milliards d’euros au 31 décembre 2015), soit plus d’un an de marge de manœuvre par rapport aux ressources de marché.
L’actif net comptable par action s’élève à 73,9 euros, soit un taux de croissance moyen annualisé de 6,2% depuis le 31 décembre 2008, illustrant la création de valeur continue au travers du cycle.
Le Conseil d’administration proposera à l’Assemblée Générale des actionnaires de verser un dividende de 2,70 € par action payable en numéraire, soit un taux de distribution de 45% conforme à l’objectif du plan.
Le Groupe met en œuvre activement le plan de remédiation décidé dans le cadre de l’accord global avec les autorités des Etats-Unis et poursuit le renforcement de son système de contrôle interne et de conformité.
La bonne performance d’ensemble du Groupe cette année illustre le succès du plan de développement 2014-2016. La croissance moyenne des revenus s’établit à 4,0% par an sur la période et l’objectif de rentabilité des fonds propres de 10% calculé sur la base d’un ratio CET1 de 10% a été dépassé (10).
Le Groupe présente les grandes lignes de son plan de développement 2017-2020. Le plan capitalise sur la force du modèle intégré et diversifié et tient compte des contraintes réglementaires qui continuent de s’accroître sur la période dans le référentiel actuel de Bâle 3. Il vise à construire la banque de demain en poursuivant le développement des métiers et en mettant en œuvre un programme ambitieux de nouvelle expérience pour les clients, de transformation digitale et d’économies. L’objectif est ainsi d’atteindre une croissance moyenne du résultat net de plus de 6,5% par an d’ici 2020, un CET1 de 12% (11) en 2020 et une rentabilité des fonds propres de 10% à cette date.
Au quatrième trimestre 2016, le Groupe réalise une très bonne performance. Le produit net bancaire, à 10 656 millions d’euros, progresse de 2,0% par rapport au quatrième trimestre 2015. Il intègre l’impact exceptionnel de la réévaluation de dette propre (« OCA ») et du risque de crédit propre inclus dans les dérivés (« DVA ») pour -18 millions d’euros (+160 millions d’euros au quatrième trimestre 2015).
Le produit net bancaire des pôles opérationnels progresse de 2,8% par rapport au quatrième trimestre 2015. Il baisse dans Domestic Markets (12) (-1,0%) du fait de l’environnement de taux bas persistants mais progresse dans International Financial Services (+3,1%) et augmente sensiblement dans CIB (+8,0%) en lien avec un contexte de marché favorable. L’effet change est négligeable ce trimestre.
Les frais de gestion, à 7 444 millions d’euros, n’augmentent que de 0,5% par rapport au quatrième trimestre 2015. Ils incluent des éléments exceptionnels pour un total de 342 millions d’euros (355 millions d’euros au quatrième trimestre 2015) : des coûts de restructuration des acquisitions (13) pour 48 millions d’euros (54 millions d’euros au quatrième trimestre 2015), les coûts du plan de transformation de CIB pour 98 millions d’euros (0 au quatrième trimestre 2015), des coûts de restructuration des métiers (14) pour 144 millions d’euros (0 au quatrième trimestre 2015) et la contribution obligatoire pour le sauvetage de quatre banques italiennes pour 52 millions d’euros (69 millions d’euros au quatrième trimestre 2015). Ils n’intègrent plus de coûts de transformation au titre du plan « Simple & Efficient » (232 millions d’euros au quatrième trimestre 2015).
Les frais de gestion augmentent de 3,0% pour Domestic Markets (12) mais baissent de 0,5% hors impact des éléments exceptionnels (15) grâce aux effets des mesures d’économies de coûts. Ils augmentent de 3,2% pour International Financial Services en lien avec le développement des métiers et reculent de 3,2% pour CIB grâce à l’effet du plan de réduction des coûts et malgré la progression de l’activité.
Le résultat brut d’exploitation du Groupe augmente ainsi de 5,6%, à 3 212 millions d’euros.
Le coût du risque est en baisse de 1,9% par rapport au quatrième trimestre 2015. Il s’établit à 950 millions d’euros (968 millions d’euros au quatrième trimestre 2015).
Les éléments hors exploitation s’élèvent à +5 millions d’euros (-502 millions d’euros au quatrième trimestre 2015 qui incluaient notamment des dépréciations exceptionnelles de survaleurs pour -993 millions d’euros (16) et la plus-value réalisée à l’occasion de la cession de la participation résiduelle dans Klépierre-Corio pour un montant total de 352 millions d’euros).
Le résultat avant impôt s’établit ainsi à 2 267 millions d’euros contre 1 473 millions d’euros au quatrième trimestre 2015 (+53,9%).
Le résultat net part du Groupe s’élève à 1 442 millions d’euros (665 millions d’euros au quatrième trimestre 2015). Hors effet des éléments exceptionnels (17), il s’établit à 1 814 millions d’euros, en hausse de 14,3% par rapport au même trimestre de l’année dernière.
(1)Intégrant 100% des Banques Privées des réseaux domestiques (hors effets PEL/CEL)
(2)LaSer, Bank BGZ, DAB Bank et GE LLD
(3)BNL bc (50 millions d’euros), Banque de Détail en Belgique (80 millions d’euros), Gestion Institutionnelle et Privée (7 millions d’euros), Autres Activités (7 millions d’euros)
(4)Hors coûts exceptionnels
(5)Dépréciation complète de la survaleur de BGZ
(6)Dont dépréciation complète de la survaleur de BNL bc : -917 millions d’euros
(7)Effet des éléments exceptionnels après impôts : -100 millions d’euros en 2016, -644 millions d’euros en 2015
(8)Ratio tenant compte de l’ensemble des règles de la CRD4 sans disposition transitoire
(9)Ratio tenant compte de l’ensemble des règles de la CRD4 à 2019 sans disposition transitoire, calculé conformément à l’acte délégué de la Commission Européenne du 10 octobre 2014
(10)10,3% de rentabilité des fonds propres en 2016 (hors exceptionnels) sur la base d’un ratio CET1 de 10%.
(11)A référentiel réglementaire constant
(12)Intégrant 100% des Banques Privées des réseaux domestiques (hors effets PEL/CEL)
(13)LaSer, Bank BGZ, DAB Bank, General Electric LLD
(14)BNL bc (50 millions d’euros), Banque de Détail en Belgique (80 millions d’euros), Gestion Institutionnelle et Privée (7 millions d’euros) et Autres Activités (7 millions d’euros)
(15)Coûts de restructuration de BNL bc et de Banque de Détail en Belgique pour un total de 130 millions d’euros (20 millions d’euros au quatrième trimestre 2015) et contribution obligatoire de BNL bc pour le sauvetage de 4 banques italiennes pour 47 millions d’euros (65 millions d’euros au quatrième trimestre 2015)
(16)Dont dépréciation complète de la survaleur de BNL bc: -917 millions d’euros
(17)Effet des éléments exceptionnels après impôts : -372 millions d’euros au 4T 2016 (-922 millions d’euros au 4T 2015)